Compagnons de lecture 

Son histoire

 

Ne sachant ni dessiner ni manier un pinceau, il m’est venue à l’idée un jour, de copier un tableau de Chagall avec des bougies de couleurs (ci-dessous).

Je l'ai montré à un ami peintre qui exposait annuellement au salon des Indépendants
au Grand palais à Paris.

Encouragée par son appréciation, j'ai sur son conseil commencé à peindre à l'huile.
Il m'a parrainée pour mon inscription aux Indépendants.
Cela nécessitait la présentation de deux œuvres.
C’est ainsi que j’ai peint :

Compagnons de lecture et La chope fleurie.

Le règlement de ce salon prévoit que, même vendues, les œuvres doivent rester exposées pour la durée de l’exposition.

J’avais précisé " à vendre " persuadée que jamais personne ne serait intéressé par mes croûtes.

Or deux jours après le début de l’exposition,
je reçois un appel téléphonique du Grand palais m’apprenant
que " Compagnons de lecture " était vendu et emporté par son acquéreur.

A ma grande surprise et déception,
impossible de faire machine arrière, puisque "à vendre".
C’était le règlement !

Mais alors pourquoi l'a-t-il emporté ?
Il m’a été répondu : " Pour ne pas risquer de perdre une vente
"...
Le règlement ne s’applique pas toujours de façon équitable !…

J’ai pleuré toutes les larmes de mon corps de m’en être séparée bêtement.

De ce fait j'ai refait le tableau. C'est celui-ci que j’expose dans le site,
puisque le premier a pris une autre route.

Depuis 1979 je n’ai plus jamais peint, attirée par d’autres expériences.



    Voilà, vous savez tout de "Compagnons de lecture"  

 

Chagall 
  Peint à la bougie (1976)
    


                                                                                       

  La chope fleurie
exposé au salon des Indépendants au Grand Palais à Paris

 

 

 
détail  de la chope 

 


 

 

 

    Roger Bonillo

Artiste peintre et musicien. Créateur du  "Gestarmat".

Pourquoi ce nom? Parce qu'il réunit le Geste, l'Art et la Matière.

Il m'a encouragée à peindre et parrainée pour l'exposition

des Indépendants au Grand Palais à Paris.

 

 

 

 

Sanguine  et  fusain  d'après  photo

 

 

 

 

Une rue

Château-Chalon
Célèbre pour son vin jaune

 

A l'empereur Napoléon III qui,

buvant du Johannisberg chez le Prince de Metternich,

déclarait  " qu'il lui servait le premier vin du monde "

?  Sire, répondit le Prince,

le premier vin du monde n'est pas le Johannisberg ;

 mais il se récolte dans un petit canton de votre Empire:

à  Château-Chalon !

 

 

 

 

Soucis roses

 
 

 

 

 

 Fer à repasser à braises

 

 

 
Maman

 


Dessin à la mine de plomb fait  en 1993,  trois ans après son décès.

Sans doute un très fort besoin de la caresser.

  

 

 

 

 Ruelle, pont et petite chapelle la nuit vus d'en haut
Fribourg Suisse

 

 

 

 

 

 Acouphènes
Dessin à l'encre de Chine

 

 La  naissance de ce tableau s’est faite au cours d’une communication téléphonique.
Vous savez, lorsqu’on griffonne en parlant ou en écoutant l’autre.
J’avais pour habitude de partir de la fin d’un mot en prolongeant la dernière lettre par plusieurs traits partant du même point,
dans cette occurrence le mot se termine par un t.

 

 La communication terminée, je regarde le dessin formé.        
Qu’est-ce que je pourrais bien faire avec çà ?
Le départ faisait penser à une mandoline
(instrument de musique dont la caisse de résonance est bombée).
Alors j’ai dessiné le coté gauche pour lui donner son volume,
et pourquoi ne pas profiter de la barre du t pour faire une bouche,
puis un nez et des sourcils.


 Aimant les courbes par nature,
j’ai prolongé les six courbes en sens contraire sans heurt.
Les cinq interlignes ainsi formés
simulaient une chevelure.
Je les ai transformés en tuyaux en leur faisant une ouverture d’où sortent des sons 
« Mes acouphènes ».
dans mon cas, ils sont très aigus.

 
Mon acouphène de départ était plutôt timide,
j’ai perçu sa présence depuis mon adolescence.
Au début pour l'entendre il me fallait le silence parfait,

la nuit par exemple.
De plus en plus présent en grandissant.
Par la suite le volume sonore dans mon travail n’a fait qu’aggraver les choses.
Un deuxième son est né, à l’unisson mais d'une autre couleur,
un troisième. Tiens celui-ci est tout aussi aigu que les autres,
mais avec plus de médium. Puis un quatrième...
Ils ne se différencient que par leur couleur.


Aujourd’hui
je les entends si fort que j’arrive à les discerner les uns des autres,
 à leur donner une place dans une portée musicale.
je les entends tous distinctement mais sans pouvoir les dénombrer.
Imaginez plusieurs personnes prononçant un SSSSSSSSS sans discontinuer, chacune avec sa denture donnera un son différent à l’ S.
Ce sont mes acouphènes.
Ils emplissent ma tête, le haut de ma tête.
Aujourd'hui je les entends
même dans le bruit,
comme on peut entendre un orgue
dont on aurait bloqué les notes du jeu de cymbale (super aigu).


     Rassurez-vous, avec leur arrivée très progressive, on s’y habitue.
On finit par ne plus les entendre, ou alors de temps en temps.
Il m’arrive aussi de pouvoir évaluer le temps qui s’est écoulé entre deux perceptions.
Des fois un mois, parfois deux. Pourtant ils sont toujours là,
sans interruption.


     Mon tableau est fini.

Le premier personnage suspendu par un fil les entend parce qu'il vit.
Le second après son départ pour " l’inconnu ",
ne les entendra plus,
mais ne pourra jouir de ce silence qu’il n’a jamais entendu.


 Pour ceux et celles qui ont ce problème
efforcez-vous de l’ignorer

c’est le seul moyen pour ne pas en souffrir.
car il est irrémédiable.

 

 
 



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